Bayrou triomphe à Bercy: la révolution orange est en marche

Un vent d’espérance a soufflé mercredi soir sur Bercy, le candidat a rappelé son programme:  » En faisant rimer France avec croissance, France avec confiance, France avec assurance, France avec chance. Nous allons faire rimer France avec espérance. »

((/public/Images_billets/bayrou_triomphe.jpg|bayrou_triomphe.jpg|R|bayrou_triomphe.jpg, juil. 2009)) Dix sept mille T-shirts orange et une ambiance de fête, Bercy comble. Voilà qui nous change de nos meetings confidentiels à la Mutualité il y a cinq ans. La révolution orange est en marche. Le plus impressionnant était la foule, pour les reste, les habitués ont retrouvé les thèmes habituels des meetings de Bayrou. Deux moments méritent toutefois d’être rapportés. Le premier, la citation de la Rose et le Réséda, d’Aragon:  »Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas, tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats, c’est la France. Celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas, tous les deux adoraient la belle prisonnière des soldats. Lequel montait à l’échelle et lequel guettait en bas ? Celui qui croyait au ciel ? Celui qui n’y croyait pas ? Qu’importe comment s’appelle cette clarté sur leur pas, que l’un fut de la chapelle et l’autre s’y déroba, celui qui croyait au ciel, celui qui n’y croyait pas. Tous les deux étaient fidèles des lèvres, du cœur, des bras, et tous deux disaient : qu’elle vive et qui vivra verra ! … » Commentaire de Bayrou:  »Vous savez à qui ce poème est dédié ? Écoutez bien, il est dédié à quatre jeunes hommes qui sont morts fusillés. Ce poème est dédié à Gabriel Péri, député communiste, fusillé en 1941. Il est dédié à Honoré d’Etienne d’Orves, Action française, nationaliste, fusillé. Il est dédié à Guy Moquet, jeune lycéen de dix-sept ans, communiste, fusillé et, enfin, il est dédié à notre camarade Gilbert Dru, philosophe, étudiant philosophe de vingt-quatre ans, chrétien, fusillé le 27 juillet 1944, place Bellecourt, à Lyon. » Et pour terminer avec humour, cette histoire racontée par Geremek (certains candidats instrumentalisent des citations de Jean-Paul II, d’autres sont les amis de Geremek):  »Un jour, Walésa et Bronislav Geremek, qui était son ministre des Affaires étrangères, sont en réunion à Varsovie, avec Elmut Kohl. Ils sont assis autour de la table et, à un moment donné, Bronislav Geremek dit : « M. Kohl, est-ce que vous ne pensez pas qu’un jour on pourrait imaginer que l’Allemagne se réunifie et que le mur de Berlin disparaisse ? On entend des bruits qui disent que, après tout, peut-être quelque chose pourrait changer dans ce qui fait le plus douloureux de la réalité de l’Europe depuis si longtemps ». Et Helmut Kohl lui dit : « Monsieur Geremek, vous serez un vieillard, moi, je ne serai plus là et, Walésa ne sera plus là non plus, que le mur de Berlin sera toujours là ». A ce moment-là, on a frappé à la porte. Un monsieur l’air affairé et inquiet, un jeune collaborateur de Kohl, est entré et lui a chuchoté quelque chose à l’oreille. Le mur de Berlin était en train de tomber… »

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