Derniers sondages

Bayrou l’emporterait au second tour sur Sarkozy ou Royal. Reste à accéder au second tour, mais cela semble tous les jours moins utopique. Bayrou serait à 19% dans le dernier sondage de lundi, Sarkozy et Royal entre 25 et 28%. Il suffit que l’un des deux décroche un peu et que Bayrou poursuive sa montée pour que le second tour devienne une hypothèse très réaliste pour l’UDF. Le sondage de lundi n’enregistre pas encore les effets de l’émission de TF1 qui semblent a priori positifs. On peut donc tabler sur quelques points supplémentaires.

((/public/Images_billets/derniers_sondages.jpg|derniers_sondages.jpg|R|derniers_sondages.jpg, juil. 2009))Du côté de Ségolène, le positionnement très à gauche, fabiusien et noniste, l’ostracisme vis-à-vis de toutes perspectives d’alliances avec l’UDF paraissent de bien mauvaise stratégie: Arlette est autrement plus convaincante sur le terrain de la gauche de la gauche, et ce positionnement ouvre un large espace au centre gauche à Bayrou. Que Strauss-Kahn ou Kouchner fassent quelques annonces plus marquées de main tendue à l’UDF, et les choses peuvent assez vite basculer. Dans tous les cas, l’explicitation du programme risque de tourner à la mise à jour des fractures qui traversent le PS. A cela s’ajoute l’absence de réserves de voix: la peur d’un 21 avril bis a conduit à étrangler les Verts qui pourraient eux aussi à un moment donné, tourner casaque. Reste que l’envie de gagner maintiendra sans doute un peu de discipline dans les rangs. Du côté de Nicolas, il reste à la merci d’une bavure bien médiatisée ou d’un coup inattendu de Chirac ou Villepin. Après s’être fait discrètement la peau de Chirac sur le referendum, en organisant une campagne un peu trop discrète: quelques meetings, très peu de tractages et de conviction, puis celle de Villepin sur le CPE, en organisant la montée des manifestations avec ce qu’il faut de casseurs pour faire un peu peur, la mise en scène de la Sorbonne assiégée, il n’est pas à l’abri d’une revanche. Certes, là aussi, l’envie de gagner l’emportera peut-être sur les querelles intestines… Le PS dans tous les cas se chargera de l’attaque en règle sur le bilan, pas très brillant il faut l’avouer. Le positionnement reste là aussi peu clair: il ne s’agit ni d’un gouvernement sortant qui demande à nouveau la confiance pour poursuivre sa politique (Balladur en 1995 ou Jospin en 2002), ni d’un opposant qui propose une alternative (Chirac en 1995 et en 2002). Où est vraiment Nicolas? Bien malin qui peut le dire, d’autant que son discours change au gré des sondages, et drague en ce moment plutôt l’électorat FN, avec les thèmes de l’autorité et de l’insécurité. Il est vrai que nous avons eu aujourd’hui quelques envolées européennes, mais quelle est la crédibilité d’un homme qui a sacrifié l’Europe à son ambition personnelle?

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