C’est d’un changement profond dont nous avons besoin. Non pas dépenser moins mais dépenser moins en apportant un meilleur service aux parisiens.
Chute des dotations, hausse de la péréquation, rentrées fiscales aléatoires du fait de la crise économique, c’est 400 millions en moins pour Paris. Une baisse prévisible qui, avouée et anticipée, aurait permis de construire un budget de réformes. Malheureusement, rien de tout cela. La majorité nous présente un budget de rafistolage, avec quelques économies sur les frais de fonctionnement et la hausse de nombreuses taxes. Dans un contexte déjà très contraint : rigidité des charges salariales des agents de la Ville, dépenses sociales en hausse et incertitude sur les rentrées fiscales du fait de la crise économique et de la montée du chômage, endettement de 3,65 milliards à maîtriser, cela ne fait pas une politique.
Cela ne permet pas de préparer l’avenir. Continuer peu ou prou comme par le passé, sans rien changer en profondeur, ça ne pourra pas marcher longtemps. C’est d’un changement profond dont nous avons besoin. Non pas dépenser moins mais dépenser moins en apportant un meilleur service aux parisiens.
Il faut travailler à des réformes structurelles : déléguer plus aux arrondissements, notamment la propreté, et expérimenter sur les dossiers de grande proximité ; pour la construction, faire appel aux partenariats public-privé, aux baux emphytéotiques, inciter les institutionnels à investir ; mieux maîtriser les coûts des grands investissements pour éviter les dérives, comme aux Halles ; développer une réelle évaluation des politiques publiques ; réfléchir dès maintenant à la fusion de la ville et du département pour dégager des pistes de simplification.
Dans la situation tendue que nous connaissons, les Parisiennes et les Parisiens attendent de leurs élus un discours de vérité et une politique de courage. Nous espérons qu’ils seront entendus.
(Tribune des élus UDI-MoDem à paraître dans 6e Infos)